Le Colysée » de la Rome éternelle devient « Colosseo » à Europa-Park
« Benvenuti in bella Italia! » !
L'accueil est sincère tant l'Italie fait partie intégrante d'Europa-Park depuis des années. Les traditions passées sont à nouveau fortement présentes dans le projet. Notre objectif était d'unir des éléments essentiels de la culture italienne pour obtenir un résultat perceptible et visible.
Quiconque a vu « Roma » de Fellini, comprend cette volonté. Le célèbre réalisateur a façonné un portrait caractéristique et typique de la ville, ses maisons, ses palaces, ses voies de circulation et son art de vivre. La Piazza, marché central d´une ville, est le théâtre de toutes les rencontres, échanges, discussions, commerces, joies et peines. Cet art de vivre typiquement italien mélange spontanéité et joie de vivre. Comment ne pas succomber à ses charmes et la prendre comme exemple ?
Pour nous ces concepts se sont exprimés dans la réalisation de la « Dolce Vita » d'après le modèle romain. Nous avons construit des bâtiments colorés encerclant la Piazza et donnant sur un amphithéâtre qui évoque un bâtiment célèbre, réalisé dans des délais impressionnants et dont certaines parties existent toujours : le Colysée romain.
Initialement, ce théâtre n'a pas été pensé comme c?ur de la ville de Rome. Dans la représentation actuelle de Rome, il surplomberait toute la ville par sa hauteur. Mais pour le Colysée ça n'a jamais été le cas. C'était une partie de Rome, non le centre obscurcissant tout ce qui l'entoure. Aujourd'hui encore, ce qui caractérise le Colysée c'est sa grande proximité avec son environnement, les arbres, les habitations, les voies... Une expérience magnifique, étonnante et nous continuons sans cesse d'étudier le Colysée, ses fonctions, ses origines?
Ce que l'on découvre du Colysée actuellement est l'aboutissement de peu d'hommes, cette oeuvre est surtout le résultat de phénomènes naturels, d'éclairs et de séismes: ils ont porté atteinte de plus en plus durement à cette impressionnante architecture. Un processus de plusieurs siècles. Ce que l'Empereur Vespanian commença à priori en 72 après JC et que son fils « Titus » acheva quelques années plus tard, demeura par la suite en l'état. La signification symbolique de la construction demeure représentative des hommes de cette époque.
« Bede », un ecclésiastique anglais écrivait en 730 à ce sujet :
«Tant que le Colysée est debout, Rome l'est également.
Si le Colysée s'effondre, Rome s'effondre également.
Si Rome s'effondre, le monde s'effondre. »
Les procédés de construction sont représentatifs de l'époque romaine. Les dimensions (ampleur de 500 mètres pour une capacité de 50 000 visiteurs), les possibilités techniques et l'organisation des tribunes expliquent en grande partie l'attrait de la population romaine pour le Colysée. Il semble que sa fonction initiale fut principalement politique. Pour les romains, il s'agissait d'un lieu de discussions, d'allocutions et de divertissements? le plus grand amphithéâtre du monde.
Prouesses techniques et raffinement, Rome s'imposait alors comme la capitale culturelle mondiale. C'était une ville au sommet de la culture, même si beaucoup d'historiens, philosophes et politiciens de l'époque voyaient plutôt en « Athènes » les origines de la conception de la ville et des citoyens. Sans aucun doute, Rome devint de plus en plus importante grâce à un phénomène séculaire : les mythes, légendes, mystères, histoires vraies ou fausses, traditions orales qui ne correspondent qu'en partie à l'histoire réelle, ont contribué à bâtir Rome.
Le Colysée en est un témoignage des plus éloquent. Ce théâtre est étroitement lié aux gladiateurs et ses cruelles représentations - en tant qu'hommes qui laissèrent leurs vies dans l'arène pour les plaisirs d'un public braillard -, répondait à la politique « panem et circenses » (du pain et des jeux) qui, grâce à des joutes mortelles, divertissait le peuple et l'éloignait des considérations étatiques.
Cela ne change toutefois rien aux caractéristiques exemplaires du Colysée. Les spectateurs pouvaient se rendre et quitter les tribunes par 76 entrées différentes. Des joutes aquatiques, des courses de char, du tir à l'arc, de la boxe et des combats aux glaives y étaient représentés. Pouvait-on en attendre plus d'une arène à but socio-politique?
Tous les films d'Hollywood ont pris soins à ce qu'aujourd'hui encore, l'on ne voit dans le Colysée que sa fonction la plus énigmatique. Ceci est une contrevérité. Les combats de gladiateurs, comme les Étrusques le conçurent - les âmes des morts devant être irriguées du sang de l'ennemi -, appartiennent initialement au culte funéraire et ce dans la plupart des régions du grand Empire Romain. A Rome, la brutalité des combats ne cessait d'augmenter. Ces combats se sont institutionnalisés et furent organisés par les fonctionnaires et dirigeants romains pour offrir des joutes sanguinaires au peuple. Au 5e siècle, ces jeux ont été interdits sous l'influence du christianisme.
Mais la caractéristique la plus significative du Colysée demeure dans ce qu'il apporte à l'architecture de la ville, à l'organisation de la Cité. Qu'est ce que le Colysée dans sa forme actuelle, tel qu'il est représenté à Europa-Park? C'est une sorte de Piazza en Italie et dans l'Empire Romain. C'est un lieu de communication, de convergence, de divertissements communs, de vie commune, un lieu pacifique.
C'est à partir de la Renaissance au plus tard que la considération de l'esthétisme des ruines romaines s'est développée. Comme beaucoup de bâtiments, le Colysée prend une signification et un cachet tous particuliers en se dégradant, loin de son rôle initial. Les ruines et les fragments sont devenus des éléments importants pour les philosophes, poètes et historiens.
Nous sommes loin de ces considérations à Europa-Park. Nous nous retrouvons aux origines, le Colysée offrant la possibilité aux hommes de tous horizons de se rencontrer. C'est une nouvelle pierre à l'édifice culturel que nous souhaitons faire d'Europa-Park. Depuis sa fondation en 1975, l'Europe est reproduite chaque jour à l'intérieur du parc par les Européens de tous pays y vivant côte à côte de façon harmonieuse.
C'est cette harmonie que nous souhaitons reproduire grâce à l'hôtel. L'architecture rappelle par ses formes elliptiques, et ses éléments corinthiens (comme dans l'authentique Colysée de Rome) la culture romaine originelle. Il y a une différence : la culture doit naître tous les jours dans l'amphithéâtre, loin de l'esthétique de la ruine. Nous insistons énormément sur le service au client, afin de garantir le bien-être à tous nos hôtes.
Dans cette optique nos hôtes ne sont ni esclaves, ni serviteurs romains, mais des hommes au sens de la vie romaine. Des citoyens libéraux, souverains et cultivés vivant alors à Rome - c'est ce sentiment que doivent éprouver les hôtes du « Colosseo » lors de leurs séjours. Nous y contribuons en tant qu'hôteliers grâce à notre amphithéâtre qui ouvre désormais ses portes sur la « Via Rustica ».